ARBREPHOBE
L’écorce baigne de léthargie
La verte feuille jacasse de frénésie chimique
Des fruits et leurs âmes amputés tombent de l’usine
Les forestiers prolifèrent en dents de scies sur le tronc équatorial
La cour impériale vente l’ordre mondial du maître monnayeur
Au gré des conventions polluées
Que vive la graine travestie de Monsanto
Face contre sermons, vacarme contre idolâtrie
La tendre moelle Essingan fléchie sous la lame archaïque de Washington
Cisaillement du buste humain, l’hémisphère mandataire abdique
Navigants immoraux turlupinés
Irrévérencieux automates de l’industrie
Le brouillard dément de l’homme moderne asperge le sel funèbre sous la terre paysanne des ancêtres. Les économistes psalmodient l’infamie de la cité soumise, le gyrophare éclaire la brousse et le zèle machiniste tue
Ils vivent de mort atroce
Blasphémateurs exhibitionnistes de la voracité Totale
Bannisseurs des vertitudes saisonnières de l’agneau
En ce jour de l’an, le plébiscite exhibe le chiffre dément de l’or noir
Et les lyriques prémonitoires déciment la renaissance pluvieuse du Sahara